Archives par mot-clé : Transfert

Laurence Apfelbaum : cloîtré dans le transfert ?

Le terme « cloîtré » nous évoque Marcel Proust : l’auteur lui-même, mais aussi « la prisonnière » que le narrateur dit cloîtrer, contraignant chacun à deviner l’autre inlassablement pour lui échapper. En analyse, croire que l’on sait ce que l’autre pense a pris une autre forme : l’empathie ; O. Renick en a conçu un « jeu » qu’il nomme « cartes sur table », collaboration à ses yeux entre analyste et patient. Reste à savoir si ce n’est pas un jeu qui « cloître » durablement l’un et l’autre dans le transfert ?

Adolescence, 2023, 41, 2, 453-462.

Laurence Apfelbaum : cloîtré dans le transfert ?

Le terme « cloîtré » nous évoque Marcel Proust : l’auteur lui-même, mais aussi « la prisonnière » que le narrateur dit cloîtrer, contraignant chacun à deviner l’autre inlassablement pour lui échapper. En analyse, croire que l’on sait ce que l’autre pense a pris une autre forme : l’empathie ; O. Renick en a conçu un « jeu » qu’il nomme « cartes sur table », collaboration à ses yeux entre analyste et patient. Reste à savoir si ce n’est pas un jeu qui « cloître » durablement l’un et l’autre dans le transfert ?

Adolescence, 2023, 41, 1, 11-20.

Vanessa De Matteis : voir ou habiter, l’écran du corps adolescent

Que vit un corps derrière l’écran ? L’écran sert autant à dévoiler qu’à masquer. Nous interrogerons au travers de deux vignettes cliniques de séance en visioconférence la question de la présence et de la circulation des sens de part et d’autre de l’écran. Voir le monde assis derrière son écran, est-ce véritablement la même chose que de prendre part à ce monde ? Voir ou habiter faudrait-il choisir ?

Adolescence, 2020, 40, 2, 295-308.

Frédéric Tordo, Serge Tisseron : nouvelles modalités de transferts connectés

La clinique contemporaine présente le patient dans une relation de plus en plus rapprochée à des images, à des figures numériques de soi et à des technologies plus largement. Cette relation a une influence, en particulier à l’adolescence, sur la construction de l’image du corps, de l’identité et des relations sociales. Par ailleurs, cette relation influence, en retour, l’espace de la relation thérapeutique. Pour le comprendre, ce texte présente six nouvelles modalités de transfert.

Adolescence, 2022, 40, 2, 243-257.

Alexandre Morel : une ado agressive, un enfant en colère : les masques du sexuel

Le récit de quelques moments de la cure d’une adolescente présente comment les figures de l’agression suivent les vicissitudes d’un « sexuel » dont on interroge les formes changeantes en particulier dans leur réorganisation entre enfance et adolescence. Le transfert y fomente des jeux et des pièges qui convoquent l’analyste en des modalités de présence très diverses. Dans le même temps que la patiente veut faire l’adulte en s’identifiant à l’agresseur, c’est bien l’enfant qu’elle fut qui demande très fréquemment à être entendue.

Adolescence, 2022, 40, 1, 135-146.

Virginie Tournefier : en(quête) de nomination

Nous aborderons la question de l’adolescent incasable par le biais d’un paradoxe, en évoquant la quête nécessaire de sa nomination par un autre qui le constituera comme sujet. La clinique des adolescents à la Protection Judiciaire de la Jeunesse confronte à la violence de la répétition, mais aussi à l’impuissance et au désarroi. La haine du transfert – et dans le transfert – est essentielle à entendre pour saisir les enjeux de l’adolescent assujetti à cette position d’objet exclu.

Adolescence, 2021, 39, 2, 415-424.

Catherine Chabert : un tourment

L’auteur propose une réflexion théorique et clinique sur l’homosexualité à l’entrée dans l’âge adulte. À partir de la psychothérapie d’une jeune femme de vingt ans, sont explorés les destins du transfert homosexuel et de sa latéralisation en termes de choix d’objet et d’identification. Entre le complexe d’Œdipe au féminin et l’élaboration d’un deuil de l’enfance, les enjeux narcissiques et sexuels du masochisme et de la mélancolie se déploient au sein d’un processus marqué par la violence pulsionnelle et son devenir.

Adolescence, 2020, 38, 2, 319-330.

Sébastien Chapellon : violence dans le travail d’équipe

Il arrive qu’un adolescent transfère sa propre désorganisation interne sur les personnes qui l’entourent. Entre elles, des incompréhensions et des tensions émergeront. La problématique que l’adolescent leur demande inconsciemment d’héberger peut induire une grande violence interpersonnelle, au risque de dévaster les liens institutionnels. Différents exemples éclairent les mécanismes intersubjectifs à l’œuvre.

Adolescence, 2019, 37, 2, 423-438.

Fanny Dargent : l’adolescent mal accueilli : pulsion de mort et institution

À partir du récit clinique d’une longue hospitalisation en unité psychiatrique, l’auteur s’intéresse à la double valence de la répétition transférentielle, sous le prisme de la régression. Sont analysés les effets tout à la fois mortifères et liants de la régression, notamment ici dans le passage par les actingssado-masochistescomme voie de sortie à une identification mélancolique.

Adolescence, 2019, 37, 2, 281-288.

Francine Caraman : albertine et les garçons

Cet article s’attache à la mise en jeu singulière et exacerbée des séductions dans le transfert, chez une jeune fille en proie à une excitation sexuelle intense et s’adonnant à des amours sans retour après la mort brutale de son père. De la réponse de l’analyste à cette excitation et à une demande d’amour impérieuse dépend la possibilité de constitution d’une scène où le fantasme de séduction pourra être différenciateur et organisateur, au coude à coude avec celui de meurtre du père.

Adolescence, 2019, 37, 1, 43-57.