Archives par mot-clé : Symbolisation

Benjamin Degenne : un succédané de psychodrame en relation duelle

La découverte du psychodrame analytique individuel offre au clinicien des possibilités nouvelles dans l’accompagnement psychologique des adolescents. S’appuyant sur la vignette d’un jeune garçon en âge de démarrage pubertaire, cet article discute le lien existant entre psychodrame et jeu improvisé à deux. La réflexion porte sur la possibilité de recourir à la stratégie interprétative du psychodrame, au bénéfice d’une relation duelle entravée dans sa dynamique.

Adolescence, 2018, 36, 1, 183-191.

Charlotte Costantino : Commencer l’histoire

L’auteure interroge les potentialités thérapeutiques offertes par la médiation conte, partant de l’expérience d’un dispositif groupal proposé à des adolescents hospitalisés. Comment cette médiation facilite-t-elle la rencontre avec un analyste et l’initiation d’un processus thérapeutique ? Au regard des potentialités symbolisantes que revêt le conte, comment son utilisation dans un cadre thérapeutique facilite l’organisation des vécus traumatiques liés à la puberté, en écho au travail de rêve ?

Adolescence, 2017, 35, 2, 391-402.

Anne-Marie Paul : la rencontre dansée : effets de symbolisation d’un atelier thérapeutique

La description d’un groupe thérapeutique à médiation danse et écriture, en hôpital de jour, montre comment des traces mnésiques non symbolisées émergent et se transforment à travers l’associativité groupale, corporelle et verbale. Sont ainsi créées de nouvelles représentations du corps et des origines, vectrices de subjectivation.

Adolescence, 2014, 32, 2, 389-400.

Serge Tisseron : comment aider les adolescents à ne pas être dupes des images

La tendance à croire aux images est fondamentale à la vie psychique. Pourtant, les images – notamment violentes – peuvent proposer des modèles, mais elles sont incapables à elles seules d’imposer le désir d’y correspondre. Elles sont le plus souvent recherchées pour leur pouvoir de figurabilité, autant dans le domaine des états du corps et fantasmes archaïques que des émotions de la vie quotidienne parfois difficiles à se représenter.

Les adolescents utilisent spontanément trois moyens complémentaires pour gérer le malaise provoqué chez eux par les images violentes : le langage, les représentations intérieures et les représentations corporelles. Ces trois moyens sont la clé de l’éducation aux images.

Christine Condamin-Pouvelle : problématique temporelle lors de la cure d’un jeune adolescent encoprésique : entre urgence et inachèvement

Thierry A., douze ans, est amené à consulter pour un symptôme d’encoprésie primaire. Le travail se fait sous forme de récits grapho-narratifs au cours desquels ses fantasmes archaïques font irruption. Les pulsions sadiques-orales et sadiques-anales s’expriment massivement dans une tentative d’anéantissement de l’objet. Le pôle maniaque apparaît très présent conjointement au pôle dépressif qui va s’exprimer de plus en plus ouvertement, jusqu’à une reconnaissance directe de la solitude et de la tristesse. Suivront les temps de la réparation, de la re-naissance et de la conquête qui amèneront Thierry à une plus grande unicité du Moi et à une meilleure intégration pulsionnelle.

 

Claire Maurice : handicap intellectuel et adolescence

La clinique d’adolescents présentant de graves déficiences intellectuelles suscite de nombreuses questions sur les possibilités du travail de l’adolescence dans sa double trajectoire d’accès à la sexualité génitale et de nouvelle donne temporelle dans la mesure où l’accès à la symbolisation semble “ barré ” par des insuffisances instrumentales durables entravant l’ensemble du développement. Réduit le plus souvent à l’espace du tout petit, l’espace-temps du jeune déficient reste, effectivement, marqué par des modalités très archaïques du fonctionnement psychique qui tendent à figer tout déroulement temporel et toute altérité. Pour autant, la sexualité pubertaire n’est pas absente, mais son élaboration prend des chemins décentrés par rapport au paradigme habituel du théâtre névrotique. L’apport de théorisations issues de l’autisme infantile et des travaux contemporains sur la psychosomatique propose un champ de recherche sur l’hétérogénéité des modes de symbolisation que l’on rencontre dans certaines formes de pathologies déficitaires et ouvre l’impasse du seul déficit sur la complexité de ces modes d’organisation, singulièrement au moment de l’adolescence où l’investissement du corps dans ses dimensions pulsionnelle et sensorielle est au premier plan au carrefour du temps de l’autre.

 

Karine Marot : thérapie assistée par ordinateur et traitement des traumatismes

Les formes traditionnelles de la thérapie du traumatisme sont parfois mises en échec parce que la relation duelle patient-thérapeute réactive le vécu traumatique au détriment des processus d’élaboration psychique.

 

L’introduction d’un ordinateur en séance, en modifiant le positionnement du thérapeute, propose un cadre thérapeutique qui ré-introduit de la protection et de la reconnaissance pour l’enfant abusé.

Guy Scharmann : “ les balafrés du divan. Essai sur les symbolisations plurielles ”

Cet article donne un aperçu du livre de Jean-José Baranes [(2003). Les balafrés du divan. Essai sur les symbolisations plurielles. Paris : Dunod] dont le thème central est une réflexion clinique et théorique sur le travail de symbolisations primaires et secondaires, à l’œuvre dans les indications actuelles de la psychanalyse.

Nicole Calevoi : un tigre au psychodrame : articulation entre une psychothérapie et le psychodrame

Notre réflexion porte sur l’articulation entre psychothérapie individuelle et psychodrame. Elle questionne le transfert et la pertinence d’un travail psychique avec plusieurs intervenants lorsque le processus s’est enlisé en face à face.

Adolescence, 2009, T. 27, n°1, pp. 91-98.

Dominique Bourdin : enjeux de l’idéalisation religieuse à l’adolescence

En partant de deux cas cliniques montrant d’impossibles désidéalisations en fin d’adolescence, l’article interroge la spécificité des idéalisations religieuses. Il montre la parenté intrinsèque entre l’idéal, le besoin d’absolu et la foi en une figure divine. L’examen ensuite de trois cheminements d’adolescents aide à dégager l’idée d’une ambiguïté intrinsèque à l’idéal religieux.

Adolescence, 2013, T. 31, n°4, pp. 835-851.