Archives par mot-clé : Scène pubertaire

Philippe Gutton : esquisse d’une théorie de la génitalité

Le texte comprend trois parties. L’archaïque génital est un concept réexaminé. Il est installé comme processus primum movens du pubertaire. La subjectivation ou adolescens prend origine dans les premiers mécanismes gérant les éprouvés originaires : investissement, désinvestissement, contre-investissement. Les concepts de refoulement et de répression originaires sont particulièrement étudiés dans les avatars de la construction de la scène pubertaire. La clinique dite du breakdown est théorisée de façon renouvelée. Une étude de la fonction onirique à la puberté reprend par la clinique les processus en jeu.

 

Isée Bernateau : un contre-transfert amoureux

Un adolescent suivi en hôpital de jour fait preuve d’un comportement transitoire provoquant chez certaines femmes qui s’occupent de lui une hystérisation du contre-transfert. Ce comportement est en lien avec la problématique traumatique sexuelle présente dans sa famille. Il lui permet de remobiliser une pulsionnalité vécue comme menaçante pour son intégrité psychique, et d’intérioriser les composantes féminines de cette pulsionnalité.

Jean-Bernard Chapelier : Freud et l’homme aux loups : une scène pubertaire en commun

Le cas de « l’Homme au loups », jeune homme qui a présenté de graves difficultés à l’adolescence est ici revisité à partir du concept de scène pubertaire. En effet à y regarder de près cette scène primitive exhumée par Freud est en fait une scène pubertaire co-construite par Freud et son patient. C’est à partir de cette hypothèse qu’il est possible d’expliquer l’échec de la cure psychanalytique qui laissera l’Homme aux loups face à un breakdown non surmonté. Cette analyse cherche à montrer les effets possibles du pubertaire non analysé de l’analyste sur son patient.

Christian Bonnet, Stéphanie Pechikoff : guenièvre en ses blasons

Si l’enfant construit son identité à partir des bouts de discours le concernant qu’il attrape dans l’environnement winnicottien, l’adolescent accèderait à une identité sexuée à travers un processus que nous proposons de nommer “ blason ” : des fragments du corps, érotisés par le jeu des pulsions partielles, se verraient par ce processus affectés à un ensemble constitutif de l’identité sexuée. Le cas d’Akira, qui capture grâce à l’appareil photo de son téléphone portable des bouts du corps de son amie, permet d’interroger cet aspect blasonné de la construction de l’identité sexuée du sujet, voire de l’objet, à l’adolescence.