Archives par mot-clé : Régression

David le Breton : between jackass and happy slapping, an erasure of shame

The paternal law founded on the prohibition is giving way to a maternal presence based rather on confidence which fosters hedonism. Contemporary adolescence is a world marked by the mother, by the absence of limits, regression. The fear of losing face, of feeling shame or responsibility for one’s behaviour is no longer at the top of the agenda. On the contrary, the adepts of Jackass and happy slapping are perfect illustrations of contemporary individualism and indifference to the other person. Their ego has no other people to whom it could be held accountable.

Jean-Baptiste Lecuit : mysticism, between regression and sublimatory passion

This article shows how the Freudian reduction of mysticism to a regression to primary narcissism can be placed in perspective and extended through a consideration of the sublimatory dynamic animating certain great mystical figures, and the amorous interpersonal dimension of their life of faith. It shows Freud’s understanding of mysticism, in its difference from religion, and considers contributions by other authors such as C. Parat, S. de Mijolla-Mellor, and A. Vergote.

Adolescence, 2008, T. 26, n°1, pp. 143-157.

Paola Marion : discussion 2

This paper discusses the clinical material presented by Kari Hauge along certain lines of reflection mainly concerned with issues of trauma, regression, and transference. The trauma to which I refer seems to be related to the patient’s whole life and to her inability to make use of an experience of continuity and stability of being. The issue is discussed from the point of view of the repetition of trauma in adolescence and its manifestations in the analytic situation.

Adolescence, 2009, T. 27, n°1, pp. 41-52.

Ingrid Piesen : le rituel techno

 

Le mouvement techno représente un courant musical « contre-culture » autour duquel la jeunesse se rassemble en mettant en place des espaces festifs « ré-créatifs ». Cet article se propose de montrer le caractère paradoxal du phénomène de la rave party qui, outre le risque de chronicisation de vécus cas-limites qu’il comporte, semble ouvrir parfois à un processus de subjectivation, à travers la régression que suscitent le lien groupal et les rituels qui l’organisent (tradition musicale, usage de drogues et intégration de codes spécifiques).

David Le Breton : entre jackass et le happy slapping un effacement de la honte

La loi paternelle fondée sur l’interdit cède à une présence maternelle axée plutôt sur la confiance et propice à l’hédonisme. L’adolescence contemporaine est un monde marqué par la mère, par l’absence de limites, régressif. Le souci de perdre la face, d’éprouver honte ou responsabilité face à ses comportements n’est plus à l’ordre du jour. Au contraire, les adeptes de Jackass ou du happy slapping sont de parfaites illustrations de l’individualisme contemporain et de l’indifférence à l’autre. Leur moi est sans autrui auquel il pourrait rendre des comptes.

Andre-Michel Gardey : Régression et construction après-coup. séropositivité et traumatisme

L’article présente un cas clinique dans lequel une  » mauvaise rencontre  » dans le réel : l’annonce de la séropositivité, a directement fait régresser le sujet de façon temporelle à ce moment de son adolescence où un mouvement de remaniement psychique avait été stoppé. Il discute la régression vers l’infantile qui s’est faite jour, entraînant la renégociation dans l’après-coup du conflit œdipien qui s’était brusquement figé à la mort du père quand ce sujet avait quinze ans. Il propose l’hypothèse que ceci a pu se rejouer dans un remaniement progrédient où sa propre confrontation à la mort à venir a enfin fourni au sujet l’opportunité qui était demeurée incertaine jusque-là de s’identifier au père à travers la mort, et de renouer une relation filiale, dans une réhabilitation de sa fonction. Quitter un père prégénital grandiose et hors identification, pour construire un père œdipien, idéalisable et structurant, semble avoir été la rançon possible de sa séropositivité.

Adolescence, 1999, T. 17 n°2, pp. 147-155.

Jean-Baptiste Lecuit : la mystique, entre régression et passion sublimatoire

Cet article montre comment la réduction freudienne de la mystique à une régression au narcissisme primaire peut être relativisée et prolongée par la prise en compte de la dynamique sublimatoire animant certaines grandes figures mystiques, et de la dimension amoureuse interpersonnelle de leur vie de foi. Il expose la compréhension de la mystique par Freud, dans sa différence avec la religion, et prend en compte l’apport d’auteurs contemporains comme C. Parat, S. de Mijolla-Mellor ou A. Vergote.

Adolescence, 2008, T. 26, n°1, pp. 143-157.

Paola Marion : discussion 2

Cet article parle du matériel clinique présenté par Kari Hauge dans la lignée de réflexion sur les enjeux du traumatisme, de la régression et du transfert. Le traumatisme, dans ce cas, semble être lié à l’ensemble de la vie de la patiente et en particulier à son incapacité à déployer un vécu de continuité et de stabilité d’être. Cette problématique est explorée du point de vue de la répétition du traumatisme à l’adolescence et de ses manifestations dans la situation analytique.

Adolescence, 2009, T. 27, n°1, pp. 41-52.

François Richard : discussion 1

L’auteur dégage les axes originaux de la présentation clinique de Kari Hauge : la combinaison d’une technique d’aménagement de la régression de la jeune adolescente comme dans une cure d’enfant, avec une technique de la rencontre basée sur la spécificité de la dimension adolescente – la formulation d’interprétations portant à la fois sur les contenus inconscients et la relation actuelle entre la patiente et l’analyste. Cette pratique permet une élaboration des complexes œdipiens infantiles réactualisés par l’adolescence tout en facilitant une reprise des processus de subjectivation, une fois les besoins de dépendance reconnus.

Adolescence, 2009, T. 27, n°1, pp. 29-40.