Archives par mot-clé : Position dépressive

Bernard Bensidoun : du voyage d’ulysse à celui d’œdipe. à propos des rêves de jeunesse

Partant de deux rêves de jeunesse, ceux de H. Schliemann et ceux de S. Freud, l’auteur propose d’explorer leur nature, leur rôle dans le psychisme de l’adolescent, constatant leur lien avec des défaillances de l’objet ainsi que la valeur de l’illusion dans la période de l’adolescence.

Adolescence, 2015, 33, 1, 87-97.

Michèle Emmanuelli : la nostalgie à l’épreuve du temps

Devenir adulte impose la confrontation au second temps du conflit œdipien, dans une séquence qui implique la prise de distance avec les premiers objets d’amour et de haine. De la qualité du travail psychique sur le lien aux objets, tout au long des étapes qui vont de la latence à la post-adolescence, dépend l’issue de l’accès à l’âge adulte et aux processus de sublimation. Une recherche portant sur l’élaboration de la position dépressive à l’adolescence, à partir du Rorschach et du TAT, montre que cette élaboration ne devient possible qu’à partir de la grande adolescence.

Catalina Bronstein : positions freudiennes et kleinienne sur l’adolescence, hier et aujourd’hui

Ce sont les différences et les similitudes des théories de Freud et de Klein sur la sexualité infantile qui vont illustrer la vision qu’ont leurs successeurs sur l’adolescence.
Même si les positions théoriques divergent, elles peuvent s’enrichir pour une meilleure compréhension des processus adolescents et de la psychopathologie. L’auteur en donne un exemple à propos de l’importance de la théorisation de Moses et d’Eglé Laufer sur le breakdown et le vécu des expériences corporelles à l’adolescence et de celle des post-kleiniens à propos des mécanismes d’identification projective et introjective et l’analyse des fantasmes inconscients concernant les objets intériorisés.

Maurice Despinoy : remords et réparation chez l’adolescent

La sélection d’un élément psychique unique – défense, pulsion affect – est une démarche de recherche qui contraste avec la position habituelle du clinicien. L’adolescent affronte le bouleversement pubertaire en utilisant les mécanismes schizo-paranoïdes. Sous l’effet des identifications antérieures et de l’idéal du moi, la position dépressive reprend parfois le dessus et suscite des remords. Mais souvent le besoin de l’autre l’emporte sur la préoccupation.

Dominique Agostini : Mélanie Klein analyste d’adolescents : v. quelques conclusions

Ce texte clôture la série des articles « Mélanie Klein analyste d’adolescents ». L’auteur a, au cours de cette série, successivement étudié quatre cas d’adolescents. Trois furent des patients de Klein : « Félix », « Ilse » et « Willy » ont illustré les concepts d’objets internes, de fantasmes inconscients et de phase féminine commune aux deux sexes ; « Fabien Especel », le quatrième, était, quant à lui, un héros de roman fantastique dont Klein a exploré les identifications projectives.

Dans le cadre de cette conclusion, l’auteur revisite les conceptions kleiniennes des racines infantiles de la « puberté psychique » et de la théorie de la technique avec les adolescents. Ce faisant, il décrit certaines des idées nouvelles qui, fécondées par la pensée de Klein, se sont accomplies depuis la mort de celle-ci. Notamment les nouvelles manières de penser le couple transfert/contre-transfert à partir des explorations de la pulsion épistémophilique et de l’identification projective.

Dominique Agostini : les concepts de “ capacité d’être seul ” (d. w. winnicott) et de “ se sentir seul ” (m. klein)

L’auteur explore, au travers de leurs études sur la solitude, les divergences Klein/Winnicott, notamment en ce qui concerne le rôle de l’objet externe et la pulsion de mort. Il met en relief à quel point les tonalités de ces études sont différentes. Winnicott envisage la capacité d’être seul du côté de l’extase. Sa conception, plutôt optimiste, reflète les joies de la solitude partagée. Klein ne se départit, par contre jamais, d’une tonalité de désolation et de nostalgie au sein même d’une non-résignation et d’une profonde authenticité.

Dominique Agostini : “ défenses maniaques ”, “ puberté psychique ” et bisexualité

L’auteur approfondit qu’en fonction du rapport entre leur degré d’omnipotence et celui d’intégration du moi, les défenses maniaques (Klein, 1934) peuvent ouvrir ou verrouiller l’accès à une bisexualité suffisamment harmonieuse pour présider au dépassement de la puberté psychique. Des repères historiques et métapsychologiques relatifs aux conceptualisations fondamentales de la mélancolie, de la manie puis des défenses maniaques introduisent cette étude. L’auteur articule, par la suite, le concept titre de défenses maniaques aux conflits œdipiens, de séparation et de dépendance, qui sont inhérents à la puberté psychique. Ce faisant, il différencie, en ce qui concerne lesdits conflits, leurs achoppements pathologiques d’avec les turbulences qu’ordinairement ils convoquent. Sont ainsi précisés, au fil de cet article, les liens d’interdépendance que la puberté psychique et les défenses maniaques entretiennent conjointement avec la notion de dépendances – normale, nuancée ou négative – et le sentiment d’identité sexuelle – appartenir à l’un ou l’autre sexe.

Adolescence, 2008, T. 26, n°1, pp. 221-236.