Archives par mot-clé : Isée Bernateau

Isée Bernateau : sylvie, or how to separate from the dead ?

The traumatic death of a member of her family seems to have thrown Sylvie, a teenage girl cared for in a day hospital, into an exclusive concern for the dead. However, this lack of separation from the dead is not the sign of a mourning process in progress, nor of a melancholic bond with an object already lost. It bears witness to a cryptic inclusion of a traumatic loss unelaborated by the former generation. This inclusion generates an incestual bond in the family, which Sylvie tries to process through her obsessive questionings about the dead.

Isée Bernateau : a loving counter-transference

A teenager followed in a day hospital presents transitory behavior that causes an « hysterization » of the counter-transference in certain women who deal with him. This behavior is linked with the sexual traumatic problems present in his family. It allows him to remobilize drive activity experienced as threatening for his psychical integrity, and to interiorize the female components of this drive activity.

Isée Bernateau : le temps arrêté

Fantasio et Léonce, les deux héros adolescents des comédies éponymes de Musset et Büchner, sont aux prises avec une temporalité immobile, synonyme d’ennui, de ressassement et de vide. Cette temporalité ouvre sur la mort, envisagée comme seule réalité dès lors qu’ils quittent le hors-temps édénique d’une enfance dont le fantasme de l’enfant mort serait le symptôme. Ce rapport désespéré au temps serait le signe du traumatisme que représente, à l’adolescence, la rencontre de l’objet génital. La mort serait mise en avant pour se protéger du sexuel, et la suspension du temps serait la stratégie dramatique mise au point pour “ retarder ” la rencontre amoureuse redoutée.

Isée Bernateau, Teresa Rebelo : « Un “ plume ” à la patte », psychopédagogie et subjectivation

À travers le cas de Wu-Ying, adolescent psychotique, nous essayons de montrer quels chemins le travail de liaison psychique peut emprunter. Le choix d’une aire transitionnelle à trois associant une enseignante de lettres et une psychopédagogue – toutes les deux psychologues cliniciennes – et la fréquentation d’une œuvre littéraire originale, Plume d’Henri Michaux, ont permis à Wu-Ying de subjectiver son histoire, grâce au jeu dynamique de la passivité et de l’activité pulsionnelle.

Isée Bernateau : un contre-transfert amoureux

Un adolescent suivi en hôpital de jour fait preuve d’un comportement transitoire provoquant chez certaines femmes qui s’occupent de lui une hystérisation du contre-transfert. Ce comportement est en lien avec la problématique traumatique sexuelle présente dans sa famille. Il lui permet de remobiliser une pulsionnalité vécue comme menaçante pour son intégrité psychique, et d’intérioriser les composantes féminines de cette pulsionnalité.

Isée Bernateau : Sylvie, ou comment se séparer des morts ?

Sylvie, une adolescente suivie en Hôpital de Jour, est dans une préoccupation exclusive des morts. Ceci ne serait pas le signe d’un processus de deuil en cours d’élaboration, ni même d’un lien mélancolique avec un objet déjà perdu, mais témoignerait de l’inclusion cryptique d’un deuil traumatique non élaboré à la génération précédente. Cette inclusion génère un lien incestuel dans la famille que Sylvie tente, au travers de ses questionnements obsédants sur les morts, de métaboliser.

Isée Bernateau : mourir d’amour

L’amour et la mort, au lieu de s’opposer, se rencontrent parfois à l’adolescence. Dans Léonce et Léna, de G. Büchner, les héros adolescents éponymes évoquent la mort et les représentations qui lui sont associées, l’enfant mort ou le suicide, au moment où ils se rencontrent et tombent amoureux l’un de l’autre. La mort symbolise et condense la menace de perte que fait surgir la découverte de l’objet génital. Elle est convoquée par l’adolescent pour « refroidir » et contre-investir une pulsionnalité dont il redoute la coloration incestueuse.

Adolescence, 2010, T. 28, n°2, pp. 281-287.

Isée Bernateau : identity processes : the singularity of an adolescent with a violent father*

Identity, and the inherent processes are suceptible to modification and alterations turning to cultural models may be a means of support. Linking culture and image by mirroring and impressing, reflecting and expressing creates and maintains an identity dynamique.

In the age of globalization, neo-identities are created through cross-culture models,  models with attributes of invincibility and inviolabilty. Adherence to these neo-identities summon a violence susceptible of hatred of others.

revue Adolescence, 2011, T. 29 n°4, pp. 863-873.

Isée Bernateau : La solitude, entre rencontre de l’intime et arrachement à soi

Renversant la perspective commune qui voit dans la solitude une capacité à être dans l’absence, D. W. Winnicott montre que la solitude s’apprend en réalité dans et par la présence, et qu’elle est une capacité qui ne peut se développer dans un premier temps qu’en présence de la mère : « Le fondement de la capacité d’être seul est donc paradoxal puisque c’est l’expérience d’être seul en présence de quelqu’un d’autre ». C’est à ce génial paradoxe winnicottien que s’ancre et s’arrime Sébastien Dupont, psychologue et docteur en psychologie, dont la pratique auprès d’enfants et d’adolescents dans un service de psychiatrie infanto-juvénile l’a conduit à développer une réflexion approfondie sur les liens entre solitude et attachement.

Adolescence, 2012, T. 30, n°2, pp. 447-453.