Archives par mot-clé : Institution

Marie Jejcic : a clinical, and therefore social, approach to a crime

On the one hand, institutions for adolescents accept all sorts of demands; on the other hand, the extension of delinquency has the effect of socializing crime. Consequently, the therapist may accept situations at the crossroads where the penal, the clinical and the social meet, as in the case of a young criminal we received. There is a jarring of usual clinical practice, as the practitioner must be able to cope with the possibility of recidivism. We give an account of the clinical perspective adopted in this case, one which emphasized fantasy rather than drives, and which seemed to us a more honest way of accepting our social responsibility.
Adolescence, 2013, 30, 4, 945-956.

Herminie Bracq-Leca, Marie-Anouck Pitel-Buttez : constructing and offering space/time for treatment in a juvenile penitentiary

Since June 2007, a medical-psychological staff (UCSA-SMPR) has been practicing in the juvenile penitentiary of the Rhône-Alpes region. A psychiatrist and a psychologist propose to review this experience as a way of investigating temporal aspects of treatment and the issues specific to this institutional setting. What are the goals of treatment ? How should we conceive of the care-providers’ position within an incarcerating structure, where treatment is supposed to be an « auxiliary » to a repressive disciplinary system ? How can we enable an elaboration of the subject’s and the institution’s acts ? These reflections are at the heart of a practice wherein professional identity is often mishandled.
Adolescence, 2013, 30, 4, 869-879.

Jacques Jayan : confinement of delinquent minors

The confinement of minors is the starkest image of punishment, and for minors the most damaging in terms of mental health, development and recidivism. Can modifications undertaken in penal institutions for minors reduce the affiliating and stigmatizing effects of incarceration ? Do the educative detention centers that have been constructed offer a favorable outlook for a pedagogical undertaking ? Can this be envisioned without taking into consideration the psychical dimension of the anti-social act ? We will examine these questions in this article after an examination of the supposed etiology of delinquency.
Adolescence, 2013, 30, 4, 783-796.

Pierre Poitou, Benoît Maillet, Lynda Brugallet-Collet, Bruno Burban, Patrick Cottin, Georges Picherot : the team’s art of helping adolescents. fostering safe confrontation

The arrival of the « Maisons des Adolescents » in an already well provided-for landscape of places providing support and care brings us to rethink the way that we cater to adolescents’ clinical needs. The orientation of an adolescent to a specific care facility is never easy. Some « Maisons des Adolescents » have decided that the reception would be carried out by social workers who facilitate the transference both onto the institution and onto its members. The clinical meeting, a highlight in the Maisons des Adolescents’ organization, enables all of the team members to start working with the teenagers. The Clinical meeting also allows for an original clinical experience together with the social workers.

Pierre Delion : packing, an aventure and its avatars

Psychoanalytical psychopathology sheds light on the technique of packing. But recent neurophysiological, developmental, psychopathological and institutional studies have come together to enable this treatment practice to construct a psychotherapeutic setting for autistic and psychotic children and adolescents, as long as this is part of a complex institutional structure that takes into account all aspects necessary to the care of the patient in question. The vehement attacks of its detractors are put into perspective by the good clinical results it produces, about which a program of clinical research will issue a report in the coming months.

Nicole Catheline : ajustement des liens et institutions

Il est classique de dire que le travail psychique que doit accomplir l’adolescent est un travail de séparation en particulier avec les objets de l’enfance. Il semble plus juste en fait de parler d’un ajustement des liens entre parents et adolescent. Ceux-ci doivent être ni trop lâches pour éviter le sentiment d’abandon, ni trop serrés pour ne pas empêcher l’individu de se construire un espace psychique propre. Un temps institutionnel dans lequel chacun, adolescent comme parent, pourra trouver sa place peut aider à trouver cette bonne distance. La mise en place d’un groupe de parents en même temps qu’une mise en institution pour l’adolescent permettent de travailler sur cet ajustement des liens.

Céline Masson : éloge de la rêverie. l’institution, son adolescent et les parents

Cet article est une réflexion sur la prise en charge des adolescents en institution mais essentiellement sur la place des adultes qui y sont impliqués. C’est ma pratique de thérapeute en institution avec des adolescents qui a servi d’ancrage mais surtout ce sont les difficultés que nous avons rencontrées avec l’un des adolescents qui ont déterminé cette amorce de travail. En effet, cet adolescent, par sa problématique, a pointé les failles institutionnelles qui n’ont pas manqué de renvoyer aux difficultés rencontrées par les travailleurs sociaux dans leur pratique et à leur propre positionnement au sein de l’institution. Que font-ils en institution et quelle place occupent-ils auprès de ces jeunes ? À peine soulevée, cette question n’a pas manqué de créer des inquiétudes voire même quelque agressivité. En effet, bien souvent il s’agit de « redresser » et de « corriger » les comportements déviants après une demande massive au corps médico-psychologique d’« abraser » les symptômes car « ce n’est pas vous qui avez à faire à eux toute la journée ». Cette réponse qui se doit d’être rapide et massive est également une position prise par le politique dans le champ de la santé mentale et c’est ce par quoi nous avons amorcé notre propos.

Fanny Dargent : scarifications rituelles

L’adolescence, catégorie récente propre au monde occidental, tend à se désolidariser de la puberté comme événement physiologique universel. Ce n’est pas tant la disparition des rites qui est en jeu mais le relâchement du lien de solidarité entre le phénomène de la puberté et la désignation – mais aussi le traitement – social(e) de l’adolescence. À partir de l’exemple des pratiques de scarifications à l’adolescence, je voudrais proposer l’hypothèse d’une augmentation d’actes-symptômes qui s’alimentent de cet écart et tendent paradoxalement à la fois à le réduire – c’est-à-dire à réinscrire une reconnaissance identitaire intime et sociale des formes d’altérité engagées par la puberté – mais aussi, conjointement à rejeter ces mêmes formes d’altérité.

Adolescence, 2014, 32, 1, 47-56.

Mario Speranza : psychotropes et institution

L’objectif de cet article est de proposer quelques réflexions concernant la place de la prescription pharmacologique dans le cadre de la prise en charge institutionnelle d’enfants et d’adolescents présentant des troubles psychologiques sévères. Bien au-delà d’une approche simplement technique, la prescription en institution d’un médicament à l’adolescence correspond à la construction d’un espace transitionnel qui est le fruit de la rencontre entre l’adolescent et l’équipe. Il s’agit d’inscrire l’action des psychotropes dans l’économie psychique globale du sujet en tenant compte du rapport que le médicament entretient avec la question de la dépendance et avec les inévitables enjeux de maîtrise et d’emprise qu’elle génère à l’adolescence amplifiés par le cadre institutionnel. Il est important de souligner enfin que cette problématique ne doit pas se limiter seulement à l’institution spécifique qui accueille l’adolescent mais bien plus largement au niveau des différentes institutions et référents qui s’occupent de l’adolescent dans une perspective de prise en charge pluri-focale entre institutions et une conception longitudinale et en parallèle des soins.

Adolescence, 2009, T. 27, n°3, pp. 769-777.

Stephan Wenger, Fulvia Raiola : cheval de troie

François et son père, portant le même prénom, forment un duo au fonctionnement paranoïaque. Avec l’arrivée du pubertaire, ce système a décompensé. François a été traité en Centre Thérapeutique de Jour. La psychothérapie psychanalytique institutionnelle offre une souplesse indispensable offrant notamment des opportunités d’adaptation de cadre salutaires. Ce travail en équipe a permis de développer une approche particulière de cette famille.

Adolescence, 2010, T. 28, n°1, pp. 171-178.