Archives par mot-clé : Héros

Julie Chevalier, Christian Bonnet, Guy Gimenez : le double héroïque, entre mythe et roman

Les auteurs interrogent les spécificités du double dans son articulation à la figure du héros, depuis certains mythes et dans le roman familial des névrosés. Deux visées sont explorées : le « double héroïque » comme ordonnancement du désir incestuel sororal et fraternel ; et la construction d’un « roman sororal et fraternel » par le sujet adolescent, articulant amour et haine auprès des figures érotisées de la sœur et du frère cadets.

Adolescence, 2018, 36, 2, 379-388.

Jacques Dayan : Le roman familial de l’adolescent adopté

À travers le concept de roman familial, nous avons tenté d’approcher le travail de réécriture de la mémoire et de la conciliation des affects, particuliers à l’adolescent adopté, avec ou sans pathologie, qui permet de cheminer vers une identité cohérente. Ce concept permet d’illustrer comment la situation d’adoption vient donner une coloration particulière, sans en changer la nature, à l’ensemble du processus adolescent.

Adolescence, 2016, 34, 4, 695-703.

Tito Baldini : from hector to aeneas, by way of achilles

The analyst who accompanies the adolescent on his way to adulthood is identified in the transference with a sort of « Hector » and experiences his patient’s analytical process as a transfiguration of his being « Achilles » into his becoming Aeneas, the only hero who manages to make it to a satisfactory adulthood. Classical texts and mythological figures do provide supports and representations that are useful in working with adolescents, especially in helping the transference and counter-transference to develop.
Adolescence, 2013, T. 31, n°2, pp. 345-366.

Miguel De Azambuja : Homère et le tennis, le foot, la musique

Roger Federer, Rafael Nadal, deux héros antinomiques, aux qualités contraires. L’un est elfique, l’autre est massif, l’un est élégance, l’autre est tellurique. Lointains descendants d’Ulysse et d’Achille, les héros marchent souvent par deux, à la fois indissociables et complémentaires. La psyché aurait-elle besoin d’une telle bipartition ?

Adolescence, 2013, T. 31, n°2, pp. 467-469.

Laurent Carrive : le sujet ce héros. mais comment rentrer dans la ronde ?

Cet article se propose d’aborder les problématiques adolescentes de l’acte et ses thématiques associées, la solitude et l’échec, à partir de leurs liens psychanalytiques avec la structure du mythe du héros. Dans un premier temps, nous rappellerons en quoi l’adoption par Freud du mythe d’Œdipe reste une démarche épistémologique d’une grande cohésion, présageant encore de riches enseignements.

Nous expliciterons ensuite l’analogie fondamentale à établir entre la structure circulaire de la causalité mythique et le processus œdipien de subjectivation. Enfin, nous montrerons que la réactivation du complexe d’Œdipe à l’adolescence laisse apparaître le lien structurel profond, reliant Œdipe, héros tragique, à la science moderne.

Adolescence, 2013, T. 31, n°2, pp. 429-438.

Nathalie De Kernier, Yuichiro Abe : meurtre héroïque et identité hybride à l’adolescence

Le héros à l’adolescence surgit régulièrement dans la clinique et dans la littérature. L’infans apparaît comme une figuration nécessaire de l’identité hybride de l’adolescent, passage nécessaire pour se défaire de son emprise. Cette déprise implique un meurtre symbolique, particulièrement héroïque. Le passage à l’acte est à entendre comme une quête de symbolisation de ce meurtre.

Adolescence, 2013, T. 31, n°2, pp. 393-407.

Tito Baldini : de hector à énée, via achille

L’analyste qui accompagne l’adolescent dans son parcours vers l’âge adulte, s’identifie dans le transfert à une sorte de « Hector » et vit le parcours analytique de son patient comme une transfiguration de son être « Achille » vers son devenir « Énée », seul héros qui accède à un âge adulte satisfaisant. Le recours aux textes de l’Antiquité et aux figures mythologiques du héros offre en effet des supports et représentations utiles au travail avec les adolescents, notamment en permettant de faire évoluer le transfert et le contre-transfert.

Adolescence, 2013, T. 31, n°2, pp. 367-375.

Gianluigi Monniello : constructions du héros à l’adolescence

Deux définitions significatives de L. Arioste et de B. Fioretti sont utilisées par l’auteur pour décrire d’abord, le besoin naturel de construire, au niveau imaginaire, la figure du héros en tant que contribution possible au fonctionnement psychique adolescent et en tant que référent adéquat imaginaire pour se créer et pour créer sa propre ars vivendi ; ensuite, pour souligner que la rencontre avec l’adolescent implique aussi la présence en lui de quelque chose qui va au-delà du processus naturel de construction, inhérent au développement et du jouer à faire le héros de l’enfance. L’auteur décrit trois possibles forces co-existantes vers l’héroïsme, avec des résultats très différents, qui s’ouvrent aux adolescents. La première poussée, réactive, est celle de continuer courageusement la recherche et la reconquête des valeurs du passé ; la deuxième poussée, positive et  différenciatrice, invite l’adolescent à se détacher des mondes qui l’ont engendré et de leurs influences internes et externes ; la  troisième, créative, est celle qui le rend fidèle à ses expériences sensorielles originaires en le poussant, inconsciemment, « à faire ce qu’il peut ».

Adolescence, 2013, T. 31, n°2, pp. 327-344.

Marie-Christine Aubray, Dominique Agostini : travail du héros

Pour questionner les liens entre travail d’adolescence et travail du héros, les auteurs font se rencontrer un héros mythique Héraclès et le héros adolescent Arkadi de Dostoïevski.

Devient héros, l’adolescent qui sortira vainqueur des épreuves du pubertaire, pour s’engager dans le processus adolescens. Ce passage impliquant la rencontre de deux apories : parricide/infanticide et mortalité/immortalité.

Adolescence, 2013, T. 31, n°2, pp. 299-312.

Philippe Gutton : au risque de créer

L’héroïsation de l’adolescence comprendrait deux processus, l’un est de l’ordre de la création d’intersubjectalisation construisant les idéaux d’adolescence, l’autre place cette construction en face à face avec le regard du monde infantilo-adulte institutionnalisé en Surmoi sociétal.

Le héros serait celui qui se refuse à succomber malgré le discours du maître qui le désavoue dans un breakdown lauferien et plaide, dressé, sa cause adolescente.

Adolescence, 2013, T. 31, n°2, pp. 281-298