In this article, the author understands violence in adolescence as the expression of a malaise specific to this age, wherein the subject finds himself prey to feelings of persecution. Thus he distinguishes between « ordinary adolescent paranoia » – paranoia which marks the « normal » entry into the pubertary Œdipus complex – and paranoïa in the strict sense, a pathology which appears in adulthood. Lastly, he recalls the role of the environment in its capacity to suppose the adolescent’s destructive attacks.
La sensation océanique, objet de controverse entre S. Freud et R. Rolland, peut être considérée comme un éprouvé faisant partie du sentiment amoureux à l’adolescence. Expression d’une régression fusionnelle ou d’une perception anticipée de l’amour de l’objet, l’océanique pourrait être une version de la résolution du conflit pubertaire.
Le sonore attaque et construit l’adolescent. I1 est une des figures de la violence a l’œuvre au moment de la puberté, destructrice, côté pubertaire, constructive, côté adolescens. Marquage de l’espace adolescent, lieu des identifications groupales, enveloppe contenante et protectrice face à la menace de la réalisation des fantasmes pubertaires, le sonore exprime la violence de l’adolescence tout en lui donnant forme.
Dans cet article, l’auteur appréhende la violence à l’adolescence comme l’expression d’un mal-être spécifique à cet âge, où le sujet se trouve en prise à des sentiments de persécution. Il distingue ainsi « la paranoïa ordinaire de l’adolescent » – paranoïa qui signe l’entrée « normale » dans l’Œdipe pubertaire – de la paranoïa proprement dite, pathologie qui s’installe à l’âge adulte. Il rappelle enfin le rôle de l’environnement dans sa capacité à supposer les attaques destructrices de l’adolescent.
Adolescence, 2009, T. 27, n°4, pp. 1007-1017.
Revue semestrielle de psychanalyse, psychopathologie et sciences humaines, indexée AERES au listing PsycINFO publiée avec le concours du Centre National du Livre et de l’Université de Paris Diderot Paris 7