Archives par mot-clé : Différence des sexes

Stéphanie Pechikoff : penser les transidentités au prisme de l’adolescence

L’actualité des faits trans doit être mise en lien avec les évolutions sociétales de nos modèles occidentaux, ce qui permet de révéler leur dimension politique. Les adolescent·e·s, figures de la modernité, sont particulièrement à même d’incarner les questionnements transidentitaires. En les conflictualisant avec le processus de subjectivation propre à leur âge, elles/ils nous invitent à repenser nos grilles de lecture des identités genrées, ainsi que la logique binaire qui fonde la différence des sexes.

Adolescence, 2023, 41, 2, 325-337.

Mareike Wolf : préadolescence, différence des sexes et latence dans des bandes dessinées et des dessins animés

Qu’est-ce qui dans les bandes dessinées « Titeuf » et le film des dessins animés « South Park » fait tant rire les adultes ?

Enfants en périodes de latence et préadolescents en sont les héros et convoquent chez l’adulte, à travers la « grivoiserie », l’évolution de la sexualité infantile et les questions de la différence des sexes.

Ignacio Melo : masculin et féminin dans le processus de sexualisation

La génitalisation est la dernière étape du développement sexuel décrite par Freud. Son avènement à la puberté donne sa forme définitive à la différence des sexes, Simultanément, elle rétroagit sur les phases précédentes pour les transformer. Les limites entre les différentes étapes apparaissent moins dans leur succession chronologique que comme un travail de reformulation après-coup, qui suggère une réévaluation de la théorie, en particulier de l’articulation phallique-génital. Des hypothèses sont formulées à propos de l’originaire et le primitif, du complexe de castration et du négatif dans le pubertaire.

Gérard Bonnet : pour l’amour du sexe

On ne peut pas aimer les autres si l’on ne commence pas par s’aimer soi-même, ce que la psychanalyse traduit d’une autre manière en rappelant que le narcissisme est un préalable indispensable à toute relation. On peut dire la même chose à propos du sexe proprement dit. Le sujet humain ne peut pas aimer le sexe de l’autre, et donc affronter la différence qu’il représente à tous les niveaux de l’existence, s’il ne commence pas par aimer et investir son propre sexe à la fois comme objet génital, pulsionnel et idéal. Cela suppose qu’il soit provoqué et reconnu par l’adulte, et qu’il garde aussi la possibilité de se dégager régulièrement de cette emprise de façon à s’affirmer à partir de son propre désir.