Archives par mot-clé : Crime

Giorgia Tiscini, Léa Kalaora: violence as a response to the frontiers of the symbolic

The purpose of this article is to conceptualize the phenomenon of violence using a mixed method: a review of history and literature will be brought to bear on clinical methodology. The hypothesis demonstrated is that violence dwells in the interstices between the subject and the social, and emerges from defects in the symbolic system, in the case of adolescence, crime, and “madness.” Work on violence as a responseto what remains beyond the symbolic thus strives for meaning, to prevent the violence of one from becoming the violence of all.

Adolescence, 2019, 37, 2, 325-341.

Giorgia Tiscini, Léa Kalaora : la violence comme réponse aux frontières du symbolique

L’objectif de cet article est de conceptualiser le phénomène de la violence par une méthode mixte : la révision historique et littéraire s’accompagne d’une méthodologie clinique. L’hypothèse démontrée est que la violence réside à l’interstice entre sujet et social, et émerge des failles du système symbolique, comme dans le cas de l’adolescence, du crime et de la « folie ». Le travail sur la violence, en tant que réponseà ce qui demeure hors symbolique, vise alors le sen, pour que la violence de l’un ne devienne pas celle de tous.

Adolescence, 2019, 37, 2, 325-341.

Jacques Dayan: the puzzle of female juvenile delinquency: an open field for research

Compared with their male peers, girls commit few delinquent acts. But crimes and misdemeanors are not the only expression of violence and transgression that girls must deal with, either actively or passively. The various forms raise the question of whether certain modes of violent or non-violent transgression are specific to females and how they should be handled by the social welfare and judicial systems. This semiological puzzle is an open field for new research.

Adolescence, 2018, 36, 1, 13-21.

Jacques Dayan : le puzzle de la délinquance des jeunes filles : un champ de recherches ouvert

Peu de délits sont établis chez les jeunes filles relativement à leurs homologues masculins. Délits et crimes ne sont toutefois pas les seules formes d’expression de la violence et de la transgression auxquelles sont confrontées, passivement ou activement, les jeunes filles. Ces formes diverses questionnent la spécificité féminine de certains modes transgressifs, violents et non-violents, et leur traitement socio-judiciaire. Ce puzzle sémiologique est un champ ouvert à la recherche.

Adolescence, 2018, 36, 1, 13-21.

Marie Jejcic : a clinical, and therefore social, approach to a crime

On the one hand, institutions for adolescents accept all sorts of demands; on the other hand, the extension of delinquency has the effect of socializing crime. Consequently, the therapist may accept situations at the crossroads where the penal, the clinical and the social meet, as in the case of a young criminal we received. There is a jarring of usual clinical practice, as the practitioner must be able to cope with the possibility of recidivism. We give an account of the clinical perspective adopted in this case, one which emphasized fantasy rather than drives, and which seemed to us a more honest way of accepting our social responsibility.
Adolescence, 2013, 30, 4, 945-956.

Christine Condamin : frustrations précoces, violence pulsionnelle et passage à l’acte meurtrier dans cousine k de yasmina khadra

Le narrateur du récit autobiographique Cousine K est un jeune homme écrivain qui retrace le déroulement de sa vie jusqu’à ce qu’il devienne le meurtrier d’une auto-stoppeuse qui lui demandait de l’aide. Nous nous interrogerons sur l’impact de plusieurs traumatismes cumulés dans l’enfance et l’adolescence (rejet maternel précoce, confrontation directe à la mort du père, emprise perverse) présidant à l’émergence d’une pulsion de cruauté. Nous ferons l’hypothèse que le recours à l’acte criminel est une recherche de triomphe sur l’objet et d’omnipotence face à la menace d’anéantissement.

Adolescence, 2008, T. 26, n°2, pp. 465-477.

Marie Jejcic : abord clinique donc social d’un crime

D’une part, les institutions d’adolescents accueillent tout type de demandes ; de l’autre, l’extension de la délinquance a pour effet de socialiser le crime. En conséquence, le thérapeute peut accueillir des situations au carrefour du pénal, de la clinique et du social, comme ce fut le cas pour un jeune criminel que nous avons reçu. Du bousculement de la pratique clinique, le praticien se devant de pouvoir répondre d’une éventuelle récidive, nous rendons compte de l’option clinique prise, qui privilégia le fantasme plutôt que les pulsions, façon qui nous sembla la plus honnête pour assumer notre responsabilité sociale.

 Adolescence, 2013, 30, 4, 945-956.