Archives par mot-clé : Agressivité

Bernard Golse : Parentalité adoptive : filiation narrative et bisexualité psychique

Après avoir rappelé les différents axes de la filiation selon J. Guyotat, auxquels peut désormais s’adjoindre l’axe narratif (B. Golse, M. R. Moro), et après avoir resitué la question de la bisexualité psychique au regard des précurseurs de la différence des sexes, ce travail propose quelques réflexions et illustrations cliniques quant à l’agressivité des adolescents en lien avec l’identité et la filiation narrative d’une part, et avec la bisexualité psychique des parents adoptifs d’autre part.

Adolescence, 2016, 34, 4, 705-716.

Brigitte Leroy-Viémon, Frédérique Decocq, Jeanine Chamond, Corinne Gal : sport et psychothérapie phénoménologique

À partir d’une étude de cas, les auteurs montrent la valeur opératoire d’un dispositif thérapeutique psychophénoménologique articulant une instance phénoménologique, où s’élabore un travail enactif du processus originaire par et dans le mouvement, et une instance psychanalytique où s’effectue la mise en représentation des processus primaire et secondaire. Cette proposition psychothérapique permet à l’adolescent, enfermé dans des passages à l’acte, une métabolisation originale de son agressivité.

Adolescence, 2014, 32, 2, 363-376.

Dominique Agostini : Mélanie Klein analyste d’adolescents. II : le cas “ ilse ”

Après l’étude du cas “ Félix ” et des concepts kleiniens d’objets internes et de fantasmes insonscients que l’analyse de cet adolescent illustre, l’auteur explore, au travers de la cure d’Ilse, les conceptions kleiniennes de l’identité sexuelle féminine.
Klein a centré l’analyse d’Ilse sur le sadisme envieux de cette adolescente à l’égard d’une mère interne fantasmatiquement propriétaire du père et sur la culpabilité omnipotente convoquée en miroir des dits fantasmes sadiques. Cette culpabilité avait dérobé à Ilse son passage à la “ puberté psychique ” et, par voie de conséquence, toute la suite de son développement. Si la première partie de l’analyse fixa Ilse à la latence, l’atténuation dans l’analyse de sa culpabilité améliora son sentiment d’identité, de responsabilité personnelle : Ilse devint plus authentique, plus libre.

Dominique Agostini : les concepts de “ capacité d’être seul ” (d. w. winnicott) et de “ se sentir seul ” (m. klein)

L’auteur explore, au travers de leurs études sur la solitude, les divergences Klein/Winnicott, notamment en ce qui concerne le rôle de l’objet externe et la pulsion de mort. Il met en relief à quel point les tonalités de ces études sont différentes. Winnicott envisage la capacité d’être seul du côté de l’extase. Sa conception, plutôt optimiste, reflète les joies de la solitude partagée. Klein ne se départit, par contre jamais, d’une tonalité de désolation et de nostalgie au sein même d’une non-résignation et d’une profonde authenticité.

Jean Laplanche: la soi-disant pulsion de mort: une pulsion sexuelle

Dans une première partie, historico-critique, l’auteur montre la fonction de l’invention de la pulsion de mort dans l’évolution de la pensée freudienne. La pulsion de mort correspond à un rééquilibrage au sein de la théorie de la sexualité, alors qu’elle est considérée à tort comme un ajout externe à celle-ci.

Dans une seconde partie, métapsychologique, l’auteur situe la pulsion de mort dans la genèse de l’appareil psychique, comme un des résultats du refoulement originaire, constitutif du ça. L’opposition pulsions sexuelles de vie / pulsions sexuelles de mort correspond à la polarité fondamentale : liaison / déliaison.

Dans une troisième partie, l’auteur esquisse une théorie psychologique générale du problème de la haine, à partir de trois facteurs : l’agressivité autoconservatrice ou combativité – la violence sadique de la pulsion sexuelle de mort – la jalousie spéculaire narcissique

Adolescence, 1997, T. 15 n°2, pp. 311-328.