Archives par mot-clé : Rythme

Qui veut ma peau ? L’humiliation technologique

L’Homme a rêvé la maîtrise de son environnement psychique, écologique et virtuel, au travers d’une course effrénée contre toute forme de limites du temps, de l’espace, de ses ressources et de son corps. La situation actuelle met en crise ce récit de l’Homme comme centre des cosmogonies, alors qu’il est forcé de constater son statut périphérique face à ce qu’il avait la présomption de dominer. La génération parentale ferait-elle ainsi payer en tribut à l’adolescence la sauvegarde de son humiliation ? Alors, comment « habiter » son corps et sa psyché, si l’avenir promis est l’écran d’une fin ?

Adolescence, 2021, 39, 1, 167-186.

Vanessa De Matteis, Maurice Corcos : Corps, rythme et création

À partir de rencontres cliniques avec des artistes contemporains (ici Boris), nous explorons la place du corps dans la création, à travers la notion de rythme. Le rythme ne se résoudrait ni à la rythmicité, ni au tempo, ni à la métrique seuls, mais serait un témoignage de l’incarnation du mouvement interne. C’est dans son incarnation que ce rythme existe, arrimé au corps pulsionnel dont il est l’expression. L’œuvre créée vient s’en faire l’écho.

Adolescence, 2017, 35, 1, 187-206.

Chantal Boursaux : rythmicité, dynamique libidinale et temporalité à l’adolescence

Le postulat de la place centrale du rythme dans la vie psychique invite à en retrouver les enjeux dans la pratique clinique, en particulier pour la prise en charge des problématiques adolescentes dans lesquelles le désinvestissement se double d’un suspens du temps. Deux vignettes émanant d’une pratique en hôpital de jour se proposent de montrer comment la cure institutionnelle peut, à sa manière, relever le défi d’une ré-animation de la dynamique désirante et temporelle du sujet par celle de sa rythmicité interne.

François Marty: figures sonores de la violence à l’adolescence

Le sonore attaque et construit l’adolescent. I1 est une des figures de la violence a l’œuvre au moment de la puberté, destructrice, côté pubertaire, constructive, côté adolescens. Marquage de l’espace adolescent, lieu des identifications groupales, enveloppe contenante et protectrice face à la menace de la réalisation des fantasmes pubertaires, le sonore exprime la violence de l’adolescence tout en lui donnant forme.

 

Adolescence, 1997, T. 15 n°2, pp. 308-324.